Juste un horrible moment à passer

Publié le par Vik

Quand on devient parent, il y a une phrase qu'on vient vite à se répéter sans arrêt : "Ce n'est qu'une phase". 

En fait, c'est bien plus qu'une petite phrase, c'est le mur universel contre lequel on se heurte à chaque fois qu'on demande de l'aide.  

Et oui, quel jeune parent qui commence à avoir des difficultés avec la Crevette et essaie d'en parler pour chercher conseil et/ou réconfort, ne s'est pas vu retourner chez lui avec cette phrase cinglante pour seule solution ? Ce n'est qu'un phase ?!!!

 

Ca fait maintenant 2 ans 1/2 que ma vie n'est que successions de phases. Et pour être sincère, je trouve que chaque phase qui se termine ne fait qu'en entamer une autre qui est encore plus désagréable. 

 

En ce moment, Crevette tape, crie, se roule par terre, jette la nourriture, et évidemment n'écoute rien. Et tout ça peut être déclenché par son petit train qui a malencontreusement déraillé. Ou bien par des pâtes qui n'ont pas la bonne forme. Ou encore par un oiseau qui s'est posé sur le bord de la fenêtre. 

 

Il se trouve qu'en ce moment j'ai l'impression de faire du dressage plus que de l'éducation. 

Si Pavlov et sa théorie du conditionnement avaient raison, j'aurais actuellement un gamin parfait tellement j'ai l'impression de le punir souvent. 

Au moins je comprends pourquoi on dit de nos jours qu'il ne faut pas punir, c'est vrai que c'est inutile. En tout cas avec mon specimen, et surtout en ce moment. 

Mais comment faisaient ces parents que Dolto récriait et qui étaient si sévères qu'ils en détruisaient leurs gosses ? Pas que je veuille faire de même, juste que j'ai le sentiment de ne pas savoir être sévère, et surtout exercer une quelconque autorité. 

 

Je fais quoi moi, quand il me tape et me traite de conne ?

Je l'isole dans son coin jusqu'à ce qu'il se soit calmé ? La bonne blague. J'en ai usé et peut-être même abusé, et celui de nous deux qui est détruit par l'autre n'est pas celui qui finit dans son lit sans histoire du soir. 

 

Franchement, j'en peux plus. Je suis épuisée. Etre mère est inconditionnellement la pire éprueve que j'ai eue à surmonter.

Je déteste être mère à un point tel que je suis une campagne pour la contraception ambulante. Envoyez-moi dans les lycées pour raconter ma vie, je suis sûre que les ados auront enfin des rapports protégés !

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